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ECHELON

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Message  OYABIO Sam 10 Juil - 6:00

ECHELON (les grandes oreilles) a défrayé la chronique en 1999 et 2000 : il s'agit d'un système d'écoute anglo-saxon (USA, Angleterre, Nouvelle Zélande, ...) mis en place lors de la guerre froide pour intercepter, decoder les télécommunications mondiales afin d'être au courant de tout ce qui se dit, se transmet partout dans le monde.

A la fin de la guerre froide, ses concepteurs ont commencé à l'utiliser à des fins d'espionnage industriel contre ... leurs alliés.

ECHELON Listen10

En août 1988, un article du journaliste britannique Duncan Campbell donne des détails du projet P415 (Echelon, géré par les Militaires Americains) : un système de surveillance électronique global qui vise les communications civiles.

Des travaux menés par un néo-zélandais Nicky Hager (Secret Power, Hager, 1996) fournissent des détails extrêmement précis sur Echelon, notamment un fonctionnement à base de mots-clés pris dans toutes les communications, mails et ou téléphoniques, qui permet d'écouter discrètement n'importe qui sur Terre.

On y découvre alors beaucoup de centres d'intérêts qui n'ont pas forcément attrait à la sécurité.

QU'EST CE QUE ECHELON et quelles sont ses FONCTIONS ??

1) Echelon ou les grandes oreilles du monde

L'empire américain aime connaître les secrets des autres. Sa position de superpuissance économique et militaire lui permet d'intercepter, de contrôler et de décoder tout ce qui se passe dans le monde, et, il possède tout une batterie d'appareils ultra-performants, plus sophistiqués les uns que les autres, et des services secrets, pour ce faire. " Echelon " est un des plus gros projets de renseignements au monde mis en place. Ce projet, gardé dans le plus grand secret, a été mis en place par la NSA (National Security Agency) et est dirigé par celle-ci. Il est utilisé pour intercepter les e-mails, fax, télex et communications transitant par les réseaux de télécommunications du monde. Contrairement à de nombreux systèmes d'espionnage mis au point, Echelon a été conçu pour espionner des cibles non militaires telles les gouvernements, les organisations, les entreprises et les citoyens, dans quelque pays que ce soit. Le système Echelon n'a pas été réalisé pour écouter de manière indiscrète les communications d'un individu en particulier ou d'analyser ses fax, e-mails...mais peut potentiellement espionner n'importe qui communiquant aussi bien qu'à l'étranger que dans le territoire même, où que ce soit dans le monde.

2) Le sytème livre son nom

Des références au projet Echelon ont été trouvé au début de l'année, dans deux documents déclassés de la N.S.A. obtenus grâce à la loi de la liberté de l'information aux Etats-Unis, par Jeffrey Richelson, un chercheur pour le " National Security Archives ". Le " National Security Archives " est un institut et une bibliothèque de recherches, indépendant et non gouvernemental situé dans l'université de George Washington et qui n'a aucun lien avec la N.S.A..

Mais des critiques à propos d'organisations non-gouvernementales pacifiques sont nées à la fin des années 80 dans des journaux Anglais. Le 12 Août 1988, un journaliste d'investigation indépendant, Duncan Campbell, a mené une enquête pour le "New Statesman" dans lequel il décrit le rôle de ce type d'organisations (qui n'est autre que le système Echelon). Depuis le mois de février 2000, nous avons appris que les premières critiques ont été prononcé par une femme ingénieur travaillant chez Lockheed, Margaret Newshman, qui révéla dans une interview pour un petit journal de l'Ohio que la NSA s'adonnait à des activités peu compatibles avec celles d'un service de renseignements dans un pays démocratique.

Le premier document trouvé mentionnant le projet, daté du 13 septembre 1991, détaille la mission d'un centre de surveillance électronique de la N.S.A. à Sugar Grove, Virginie occidentale, en liaison avec le 544ème section pour le renseignements.

Le second, daté du 15 Juin 1995, évoque les activités d'unités reliés au réseau Echelon, de plusieurs bases de l'armée de l'air américaine, notamment Elmendor en Alaska, Yakima dans la ville de Washington, à Porto Rico et à Guam dans le Pacifique. D'après J.Richelson, la vision d'Echelon émise dans ces documents est plus large que dans la réalité.

En 1996, un chercheur de Nouvelle-Zélande, Nicky Hager, a publié un livre livrant pleins de détails sur Echelon. Mais la source essentielle des médias et l'engouement qu' Echelon a suscité réside dans le rapport de Duncan Campbell, qui avait été commandé par le Parlement européen, et qui déchaina une tempête en Août 1999 lors de sa publication officielle.

3) Pourquoi ce projet ? Son origine

Le 17 Mai 1943, les Etats Unis et la Grande Bretagne signent le traité "Brusa", un accord secret qui leur permet de partager leurs trouvailles, suite au succès du décodage de la machine allemande "Enigma" par des cryptologues anglais. Cet accord mena à un autre après la guerre, en 1947 : Le traité UKUSA (United Kingdom-United States of America) toujours secret aujourd'hui et dévoué au partage des interceptions électromagnétiques. Mais déjà depuis 1946, les stations de renseignements, les bateaux, les sous-marins et les avions appartenaient à l'armée américaine et au département d'Etat qui s'étaient développés ensemble au sein de l'USCIB (US Communications Intelligence Board). Le système a été établi pour contrôler l'empire soviétique et ses pays satellites après la chute du nazisme. Mais avec le Royaume-Uni et plus particulièrement la création du GCHQ (Government Communications Headquarters), les services de renseignements américains ont eu à leur actif l'incroyable capacité anglaise et était alors capable d'intercepter toutes les communications provenant du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud-Est. Le but du projet UKUSA était le "Comint" (Communications Intelligence), l'espionnage de toutes les communications par tous les moyens possibles. La NSA, créé par le président américain Harry Truman, en 1952, pour s'occuper des affaires de contre-espionnage et la protection des communications gouvernementales et militaires, monopolise aujourd'hui le contrôle des opérations en rapport avec le Comint, depuis Fort Meade dans le Maryland. La NSA (surnommée "Never Say Anything"-ne dites jamais rien) est le plus secret des services secrets américains et a été le précurseur d'un nouveau mode d'espionnage dans les années 60. Pendant cette époque personne ne connaissait son existence et l'agence n'avoua rien, ce qui n'était pas le cas de la CIA et de la SAC (Strategic Air Command). Un navire, le 'USS Liberty' détruit 'par erreur' en Juin 1967 par l'armée de l'air israélienne pendant la guerre des Six Jours était, en fait, en mission secrète au service de la NSA. De même le 'Pueblo', un autre navire américain, a été intercepté le 23 janvier 1968 par les Nord-Coréens lors d'une mission similaire. Ceux prétendus responsables pour l'affaire du Watergate en 1974, ont été suspecté d'être des agents de la NSA.

La volonté d'espionner le monde entier a mené les Etats-Unis et le Royaume-Uni a élargir le traité UKUSA à d'autres pays anglo-saxons situés stratégiquement dans le monde, incluant l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande (et peut-être l'Afrique du sud). Cette nouvelle alliance secrète, qui est apparu dans les années 70, est nommé ECHELON et aujourd'hui, la NSA est à la tête de cet énorme réseau de renseignements. Le combat contre le crime organisé a pris la suite de la guerre contre le communisme. Mais le dossier de Campbell suggère que les activités du réseau Echelon étaient bien plus développés que le simple combat contre le trafique de drogue, les mafias et le terrorisme en général. Bill Clinton avait demandé à J.Woosley de transformer la NSA et la CIA en une agence de renseignements économiques en 1993. Au début de l'année, pour faire face avec le rôle controversé d'Echelon dans le monde et de la NSA, J.Woosley, ancien patron de la NSA a révélé, dans le monde du 29 mars 2000, qu'Echelon a trois objectifs bien définis: garder un oeil sur les entreprises qui rompent les sanctions décidés par l'ONU et les Etats-Unis, suivent les technologies duales (en rapport avec le commerce militaire) et traquent la corruption dans le monde du commerce.

II LE FONCTIONNEMENT DU SYSTEME

1) Quel système? Qui?

La NSA a l'équipement le plus sophistiqué dans le monde depuis que l'ancien président des Etats-Unis 'Ike' Einsenhower ordonna la mise en orbite du premier satellite d'espionnage électromagnétique, suite à l'abattage de l'avion espion U2 et de son pilote, Gary Powers, par la défense antiaérienne soviétique le 1er mai 1960. Aujourd'hui Echelon est constitué d'un réseau de 120 satellites. Le système permet d'intercepter les communications électroniques, telles les communications téléphoniques, fax, télex et e-mails. Un de ses satellites, plus connu sous le nom de Mercury ou Advanced Vortex est dit avoir un diamètre de 100 mètres, ce qui représente la taille d'un terrain de football ! Les 5 agences du réseau Echelon sont aujourd'hui les plus grandes agences de renseignements dans leur pays respectif mais la NSA qui a équipé les autres: le GCHQ, le CSE (Communications Security Establishment) au Canada, le GCSB (Government Commnications Security Bureau) en Nouvelle-Zélande et le DSD (Defence Signal Directorate) en Australie. Avec la plupart des communications commerciales supportés par fax, e-mails et téléphone, l'espionnage de ces communications rapportent une énorme quantité de renseignements. Toutefois les agences fonctionnent toutes comme des franchises de la NSA.

Le premier élément du réseau Echelon sont les stations ciblées spécifiquement sur le réseau des satellites permettant les télécommunications internationales, les satellites 'Intelsat', utilisés par les compagnies téléphoniques de la plupart des pays. Un anneau de satellites Intelsat est positionné tout autour du globe, immobilisé au-dessus de l'équateur, chacun servant de stations de relais à des dizaines de milliers d'appels téléphoniques, de communications par fax, télex et e-mails. 5 stations du réseau Echelon ont été établi pour intercepter les communications reçues par les Intelsat. La station anglaise, située à Morwenstow, en Cornouailles, a ses satellites pointés sur les Intelsat se trouvant au-dessus de l'Atlantique, de l'Europe et de l'océan indien. Une station de la NSA à Sugar Grove, dans les montagnes de la Virginie de l'ouest, couvre les Intelsat pointés vers l'Amérique du nord et du sud alors qu'une autre station dans l'état de Washington, à l'intérieur du centre Yakima (the Army's Yakima Firing Center), a ses satellites pointés sur les Intelsat du Pacifique et de l'Est. L'interception des communications des Intelsat du Pacifique qui ne peuvent être interceptées à Yakima vont en Nouvelle-Zélande et en Australie. Basée dans le Pacifique sud, la station de Wahiopai en Nouvelle-Zélande et un autre, celle de Geraldton situé à l'ouest de l'Australie assurent le tracé des communications globales.

L'élément suivant du système Echelon permet l'interception d'une panoplie de satellites dont les communications ne sont pas supportées par les satellites Intelsat. Il y a 5 autres stations (ou plus) situées en Russie et d'autres satellites de communication régionaux. Un de ceux-là est localisé à Menwith Hill, en Angleterre, dans laquelle travaillent plus de 1000 Américains et possède plus de vingt radômes permettant d'intercepter des millions de conversations en Europe, fax, télex et e-mails. C'est la plus grande et la plus puissante des stations du réseau Echelon et elle ne passe pas inaperçue (voir photos). D'autres stations, notamment celle de Shoal Bay, aux abords de Darwin, en Australie, est ciblée sur les satellites indonésiens; Leitrim, située au sud d'Ottawa, semble être celle interceptant les satellites d'Amérique latine; Bad Aibling en Allemagne et Misawa au nord du Japon. Les satellites sont capables d'intercepter les communications des sous-marins russes ou français en plongée, qui émettent à des débits d'une bit par seconde !! De plus les caméras situées sur les satellites du réseau Echelon sont capables de converger sur des objets au sol dont la taille n'excède pas 10 centimètres...

La station de Menwith, primée " station de l'année " par la NSA

A côté des satellites et de la radio, l'autre méthode permettant l'interception d'une large quantité de communications publiques, commerciales ou gouvernementales, est faite par le biais d'un réseau de câbles situés au fond des océans et sur terre. De gros câbles, posés au fond des mers entre les pays, permettent la plupart des communications internationales. Des récepteurs ont été placés par des plongeurs américains, notamment au fond de la mer Méditerranée sur les câbles reliant l'Europe à l'Afrique. De toutes manières, il est facile pour les Américains d'intercepter les informations transitant par internet parce qu'à peu près toutes les données, même les connections d'Européens à Européen, transitent par des noeuds situés sur le territoire américain.

2) Le système des dictionnaires

Les ordinateurs situés tout autour du globe sont connus, à l'intérieur du réseau, comme les dictionnaires d'Echelon. Les ordinateurs-dictionnaires sont connectés via un système très sophistiqué, reliant les ordinateurs à une base de données. Echelon a été créé pour permettre aux agences de fonctionner comme des composantes d'un réseau global. Le système fonctionne en interceptant indifféremment une grande quantité de données et utilisent de puissants ordinateurs pour identifier et séparer les messages paraissant intéressants dans la masse de messages recueillis.

Les ordinateurs de chaque station du réseau Echelon recherchent automatiquement parmi les millions de messages interceptés ceux contenant les mots-clés préprogrammés. Un système ultra-performant a été développé pour contrôler ce qui va être recherché par chaque station et pour ceux qui auront accès à ces données. Ceci est le coeur même du réseau Echelon et fonctionne de la manière suivante: les ordinateurs-dictionnaires de chaque station ont une longue liste de mots-clés à rechercher mais ils n'envoient pas toutes les informations dans une grosse base de données dans laquelle chaque agence pourrait prendre les informations qui les intéresseraient. Les listes de recherche sont organisés dans la même catégorie, référencée par un code à quatre chiffres. Chaque agence décide de ses propres catégories selon les informations qui l'intéresse. L'agence travaille avec 10 à 50 mots-clés dans chaque catégorie. Les mots-clés correspondent à des noms de gens, de bateaux, d'organisations, des noms de pays, de sujets... . Ce sont aussi des numéros de téléphone, fax, télex et les adresses internet d'individus, d'entreprises, d'organisations et les offices de gouvernements qui sont ciblés. Ceux-là sont généralement écrits et, de fait, reconnus facilement par les ordinateurs-dictionnaires.

En fait, tous les matins, les spécialistes du renseignement des cinq agences allument leur terminal et entre dans le système des dictionnaires. Après avoir entré leur mot de passe, ils atteignent un répertoire montrant les catégories disponibles dans les bases de données, chacune avec un code à quatre chiffres. Par exemple, 1911 pourrait représenter les communications depuis l'Amérique latine vers le Japon (traitées par la CSE), 3848 représenterait les communications en provenance et traitant du Nigeria et 8192 tous les messages concernant les technologies concernant le cryptage de données. Ils sélectionnent une catégorie choisie, demande un résultat à leur recherche montrant combien de messages ont été capté par le système Echelon sur le sujet et ensuite la journée de travail commence! Des analystes déroulent les messages des fax, messages e-mails...interceptés et chaque fois qu'un message semble valoir la peine d'être reporté, ils le sélectionnent et travaillent dessus. S'il n'est pas en Anglais, il est traduit puis écrit dans le format standard des rapports de renseignements produits par n'importe qui du réseau Echelon, soit sous forme d'un simple rapport ou sous forme d'un résumé appelé 'gist'.

Ce système est très efficace pour contrôler ce que chaque agence peut obtenir du réseau parce que chacune ne peut être seulement renseignée que sur ses propres codes. Elles n'ont pas accès aux informations des autres agences. Il n'y a, en fait, qu'une agence qui, en vertu de sa taille et de son rôle à l'intérieur de l'alliance, peut avoir accès à tout le potentiel d'Echelon. Cet agence n'est autre que l'agence qui a créé le réseau...la NSA.

III ECHELON ET LE COMMERCE INTERNATIONAL

1) Quelques chiffres

Echelon est composé de 120 satellites et a à sa disposition les avions de la NSA (le RC-135) qui survolent tous les cieux du monde, les bateaux de la NSA qui couvrent tous les océans et mers du globe et une série de stations au sol, notamment les ambassades. La NSA disposes de 31 supercalculateurs et de supports informatiques implantés sur 4 hectares sous le siège de la NSA. Aujourd'hui des spécialistes travaillent sur des programmes qui pourront traiter des données à des vitesses de 100 TeraFLOPS ce qui signifie que des centaines de trillions d'opérations pourront être traitées à la seconde! (Ceci étant prévu pour 2004). La NRO (National Reconnaissance Office), composée de 2000 fonctionnaires réparent les satellites et donnent les images recueillies par ceux-ci aux services qui en ont en besoin (la CIA essentiellement). Son budget d'élève à 6,2 milliards de dollars. L'IMINT (Image Intelligence), qui s'occupe de l'espionnage avec les satellites photographiques et radars a un budget s'élevant à 7 milliards de dollars. La NSA, quant à elle, a un budget s'élevant à 3,7 milliards de dollars et emploie 38000 employés. En fait, le Comint coûte 20 milliards de dollars chaque année, ce qui représente le PNB des 27 pays les plus pauvres du monde. Méditons...

2) Les affaires d'espionnage

Il a plusieurs types d'espionnage par Echelon, notamment l'espionnage militaire, politique, économique...mais selon N.Hager, les priorités du système sont l'espionnage militaire et politique.

*L'espionnage d'organisations charitables et politiques
Personne ne sait réellement qui est espionné, mais quelques affaires ont vu le jour. En 1993, par exemple, les participants français aux négociations du GATT (aujourd'hui plus connu sous le nom d'OMC) furent espionnés bien que personne ne l'ait admis officiellement. Beaucoup de participants aux négociations de l'OMC sont espionnés.

With capabilities so secret and so powerful, almost anything goes. Par exemple, en Juin 1992, un groupe of current " highly placed intelligence operatives " un GCHQ anglais parlèrent au 'London Observer': "Nous pouvons garder le secret plus longtemps en ce qui concerne une grosse malpractice et négligence de la part de l'agence dans laquelle on travaille. Ils donnèrent comme exemple l'interception de communications de trois organisations charitables, notamment Amnesty International et Christian Aid. L'Observer reporta :"A n'importe quel moment, le GCHQ est capable de les espionner pour une simple opération de routine", rapporta un agent du GCHQ.

*L'espionnage économique
Il y a plusieurs affaires d'espionnage économique par Echelon mais deux affaires ont eu de lourdes conséquences. Quand elles ont vu le jour, l'existence du système Echelon a été découvert. La première affaire a eu lieu en 1994 quand Thomson-CSF perdit un immense contrat d'1,4 million de dollars au Brésil en rapport avec la création d'un système d'observation des pluies en forêts amazonienne. Toutes les communications entre la compagnie française et les autorités locales furent piratées, notamment celles où des pots-de-vin étaient proposés à des dirigeants brésiliens. Une entreprise américaine concurrente, la compagnie Raytheon, bénéficiant de cette espionnage, rafla le marché.

La seconde affaire, similaire à la première, s'est passée en 1995. Une importante transaction entre Airbus et l'Arabie Saoudite échoua et deux concurrents d'Airbus, les groupes Boeing et MacDouglas, eurent le marché. En fait les deux géants américains furent informés de toutes les communications téléphoniques et des fax échangés entre les Français et les Saoudiens avec tous les détails des "cadeaux" proposés aux dirigeants et du coup les firmes américaines furent plus convaincantes.

Dans les deux affaires, les compagnies françaises n'ont rien dit à propos de cette concurrence illégale. Protester aurait impliqué admettre les payements illégaux.

De plus, selon le "Financial Mail on Sunday", les mots-clés identifiés par les experts américains incluent les noms d'organisations intergouvernementales et de consortium commerciaux avec les entreprises américaines (par exemple, le mot 'bloc' est sur la liste pour identifier les communications en rapport avec les ... de pétrole qui doivent encore être divisés en des blocs d'exploration...)

Dans un rapport pour le Congrès, en Novembre 1998, le chercheur Patrick Poole, montre que la plupart des firmes bénéficiant de l'espionnage par Echelon sont les firmes fabriquant les matériaux nécessaires au réseau Echelon, telles Lockheed, Boeing, Loral, TWR et Raytheon. Le lien est tellement fort que parfois certaines informations sont utilisées pour écarter d'autres fabricants américains quand ces compagnies désirent un marché, qui (juste pour information) sont les sources de très "sympathiques" contributions financières pour les deux parties politiques qui dirigent la vie politique américaine.

Malheureusement, il n'y aujourd'hui aucune loi internationale régulant les écoutes internationales.

3) L'espionnage entre alliés

L'agence américaine dispose de tout le potentiel d'Echelon et c'est un véritable problème de souveraineté pour les petits pays de l'alliance. Dans les années 80, à cause du refus du premier ministre, David Langer, de laisser entrer dans les eaux territoriales l'USS Buchanan doté de la force nucléaire, le gouvernement de Nouvelle-Zélande pensait être coupé des services de la NSA alors qu'en fait, sans en référer à leur gouvernement, les services néo-zélandais avait renforcé leur collaboration avec la NSA et le réseau Echelon. A côté de ça, la presse néo-zélandaise avait commencée une campagne de désinformation avec pour sujet: "Qu'allons nous faire sans les renseignements américains?" De plus, le fait qu'Echelon permet l'échange de "dictionnaires" permet à chaque agence de devenir un agent de renseignements qui collecte les informations pour ses partenaires étrangers. Mais la transmission est automatique et à cause de la manière dont le système a été programmé, l'agence de Nouvelle-Zélande ne peut pas connaître les mots-clés utilisés par les autres agences, alors que la réciproque est vraie ! (ce qui a permis les Américains d'espionner les communications de l'organisation Greenpeace par le système néo-zélandais durant sa campagne de protestations contre les essais nucléaires français dans le Pacifique sud en 1995 et sans même en avoir informé Wellington !!!)

Sachant que n'importe quelle conversation peut-être repérée par Echelon, toutes les communications ont un risque d'être écoutée. Par exemple, un ancien espion canadien, Mike Frost, a accusé Margareth Thatcher d'avoir demandé à deux spécialistes canadiens de venir en Angleterre, en Février 1983, pour garder un oeil sur deux cabinets ministériels qui, naïvement, complotaient quelque trahison politique...en communiquant avec leurs téléphones portables.

IV ECHELON AUJOURD'HUI

1) La communauté européenne

Le rapport Campbell a été examiné les 22 et 23 février 2000 par la commission des libertés publiques des Européens (une commission d'enquête a été mise en place par le Parlement Européen. Ce rapport a été le résultat d'une étude précédente présentée à Bruxelles en 1998 qui avait émis des hypothèses sur l'existence d'Echelon alors que les Américains refusaient de le confirmer. A ce moment, Echelon était qualifié de " simple soupçon " par Martin Bangeman, le commissaire européen, qui avait ajouté: " Si ce système existait, ce serait une attaque intolérable contre les libertés individuelles, la concurrence et la sécurité des Etats. Intolérable ? Aujourd'hui pourtant, Echelon existe bel et bien; le démenti n'est plus possible. Par la voix de son directeur des services de renseignements, Bill Blick, l'Australie a officiellement reconnu, en 1999, qu'elle était impliquée dans le réseau d'espionnage Echelon.

En plus, les mêmes jours (les 22 et 23 février) Alain Richard, le ministre français de la défense, est allé à Washington pour rencontrer son homologue William Cohen. Après son séjour, il rapporta qu'il n'avait pas discuté du sujet et dit : " On ne fera pas de commentaires à propos des responsabilités de nos alliés américains dans la mesure où cela concerne leur sécurité ". Le secrétaire de la défense a alors ajouté : " Et nous restons de bons alliés " pendant qu'Elizabeth Guigou, ancien garde des Sceaux expliquait : " Je ne dirai rien, je n'ai aucun commentaires à faire à propos de ce sujet ".

*Le rôle ambigu de l'Angleterre
Personne ne connaît réellement le rôle que joue l'Angleterre dans le système Echelon parce que le gouvernement de Tony Blair refuse de s'exprimer sur cette question sensible. Toutefois, il semblerait qu'il est pris des dispositions vis-à-vis des autres services européens. En fait les Britanniques semblent être de " bons camarades " en ce qui concerne l'échange de renseignement. Lors des rassemblements des services secrets de l'OTAN, dans le cadre du club Totem, les services secrets britanniques semblent être généreux sur la quantité d'information qu'ils transmettent à leurs homologues. Toutefois, il semble difficile de construire une Communauté européenne sans avoir les garanties qu'ils n'espionnent pas pour le compte de l'Oncle Sam. C'est pourquoi les autorités attendent des preuves sur le rôle que joue l'Angleterre au sein du système mais, même si le Foreign Office certifie qu'il n'y a pas de position ambigu entre le rôle de l'Angleterre au sein de la Communauté européenne et son rôle de garantir la sécurité nationale, les députés européens demandent l'instauration d'un " code de bonne conduite " ainsi qu'un complément d'enquête qui pourrait les amener à questionner...la NSA.

*The agreement between the Frenchs and the Germans
Les services de renseignements français et allemand, la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) et le BND (BundesNachrichtenDienst) connaissent apparemment l'existence d'Echelon depuis longtemps, ce qui n'était pas le cas du grand public européen. Depuis la fin des années 80, les deux agences ont signé un accord pour espionner les satellites qui transmettent les communications commerciales et ont construit des stations d'écoute pour intercepter les transmissions radioélectriques. C'est ainsi qu'un puissante base franco-allemande est située à Kourou, mais il en existe aussi aux Antilles, à la Réunion, en Nouvelle Calédonie et aux Emirats arabes unis. Les Français ont accès aux interceptions des stations secrètes situées dans les ambassades allemandes partout dans le monde. Le " Times " daté du 17 juin 1998 rapporta que les Français espionnaient systématiquement les Américains et les communications téléphoniques de ses alliés et des câbles grâce au satellite Hélios 1A. En conséquence, est ce que la Communauté européenne pourrait sanctionner les Anglais et ne rien dire à propos du " Frenchelon " ? Affaire à suivre...

2) Echelon vu par les Américains

D'après J.P.Woosley, ancien patron de la NSA, l'espionnage de l'Europe est justifié et seuls les ignorants peuvent être étonnés d'un espionnage entre alliés. Il ajouta dans le Figaro daté du 28 mars 2000 : " Ce n'est pas du chantage que de prendre les mesures diplomatiques nécessaires contre un gouvernement corrompu. Ca se passe comme suit : l'ambassade américaine ou même le Secrétaire d'Etat va dans le pays concerné et explique aux dirigeants : " Hé ! Nous savons. Ce n'est pas honnête ce que vous faîtes. Ne pensez pas que les Américains le prennent à la légère. Parfois ça marche, parfois non. Le but est de stopper la corruption et non de faire attribuer le contrat à une firme américaine. Quand le journaliste demande s'ils espionnent parce que les Américains sont les gens les plus honnêtes, il rétorque que la corruption est trop risquée avec la loi américaine de 1977, Foreign Corrupt Practises Act.

Aujourd'hui un autre problème s'élève dans le pays de M.Busch. Depuis Décembre 1999, le congrès américain a décidé d'enquêter à propos du rôle de la NSA en ce qui concerne l'écoute des conversations de citoyens américains, ce qui est strictement interdit par les lois américaines et vérifier les conclusions d'un rapport précédent montrant l'agence dans " un besoin désespéré " de moyens à cause de la progression des technologies nouvelles. Internet double de taille tous les 90 jours!!

V ANNEXES

· La NSA a obtenu l'inclusion d'un second code secret dans les logiciels de compagnies comme Lotus, Netscape, Microsoft...qui permet de décoder les messages cryptés. La Suède fut confuse en 1997 quand elle découvrit que les logiciels Lotus utilisés par plusieurs de ses services gouvernementaux et 500 000 de ses citoyens disposaient de clés contrôlées par la NSA...

· Le 24 janvier 2000, des dirigeants de la NSA furent obligés d'admettre publiquement une panne informatique de trois jours due à la trop grande quantité d'informations recueillie par les ordinateurs de la NSA. Sur un site internet (http://www.dis.org/erehwon/spookwords.html) vous pouvez trouver une liste de mots-clés et un moyen de commencer à parer le système Echelon.

· Selon la " Free Congress Research and Education Foundation ", d'autres pays tel l'Allemagne, le Japon, la Norvège, la Corée du Sud et la Turquie pourraient bénéficier des renseignements d'Echelon.

· En Juin 1999, le premier ministre Lionel Jospin, a permis aux citoyens français de coder leurs communications avec des clés atteignant des longueurs de 128. Il est facile pour la NSA de " rompre " des longueurs de clés de 64 bits alors qu'un message crypté en 128 est bien plus difficile. De plus, Phil Zimmerman a mis sur le net un système de cryptage de sa conception, très puissant et gratuit : Pretty Good Privacy. Aujourd'hui sa nouvelle version semble " indécodable " par les agences.

· Le film de Tony Scott, " Ennemi d'Etat ", dans lequel vous pouvez voir de véritables images prises par les satellites de la NSA, pendant le générique et certaines scènes de poursuite, est le film le plus proche de la réalité. Si vous ne l'avez pas encore vu et que vous avez lu toutes ces ligne sur Echelon, mais qu'attendez vous ??

Source : http://membres.multimania.fr/ronanlg/echelon/echelon2.html
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