ADAM et EVE l'Histoire Vraie, qui n'a rien à voir avec l'histoire qu'on nous raconte depuis des siecles
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ADAM et EVE l'Histoire Vraie, qui n'a rien à voir avec l'histoire qu'on nous raconte depuis des siecles
Source © Annick de SOUZENELLE http://arnet.pagesperso-orange.fr/pages/Spiritualite/entretiens/souzenelle/Souzenelle_02.htm
Source © Annick de SOUZENELLE http://arnet.pagesperso-orange.fr/pages/Spiritualite/entretiens/souzenelle/Souzenelle_02.htm
Il n'y a jamais eu d'Adam et Eve au paradis terrestre !
Ce jardin d'Eden, jardin de " jouissance " est au-dedans de tout être humain, de tout Adam - Adam est l'homme et la femme - lorsqu'il assume ses normes ontologiques, c'est-à-dire lorsqu'il se retourne au-dedans de lui-même et qu'il entre en communication avec Ishah, cette " autre " qui est en lui, son épouse intérieure.
Ishah, dans son union avec Adam, constitue un aspect du jardin d'Eden.
Lorsqu'il n'est pas tourné vers le dedans de lui-même et dans l'union avec Ishah, l'Homme est en exil ; dans cette situation dite " de chute ", d'exil, Ishah non épousée peut déterminer notre enfer ; elle est refoulée dans les profondeurs inconscientes et devient alors l'objet de la légende de Lilith, dite " la première femme d'Adam ".
Mais que signifie " première " lorsque la scène se joue en amont de l'exil, c'est-à-dire hors du champ de l'espace-temps historique ?
Dans cette situation d'exil, Ishah l'oubliée reste présente au-dedans de chaque être humain, jouant tantôt les inspiratrices, tantôt les démones.
Mais sur la scène historique de l'exil, Eve apparaît :
elle est la femme devant l'homme, qui prend le nom d'Adam ; Eve met au monde l'enfant dans le contexte animal qui nous est commun, mais qui ne constitue pas la vocation ontologique première du véritable Adam.
Toutes les traditions rendent compte du drame de cet exil :
Prométhée, chez les Grecs, dérobant le feu du ciel avant d'y être introduit ; son épouse, Pandore (dont le nom signifie " tous les dons ") ouvrant la boîte interdite et répandant sur le Terre des dons qu'elle ne sait gérer ; les hommes de la Tour de Babel tournant le dos à leur " Orient " et faisant une percée dans la plaine de Shinéar (celle " où l'on crie " et " où l'on titube "), tous sont comme Adam, prenant le fruit de l'Arbre de la Connaissance, que lui tend Ishah, au lieu d'attendre de le devenir lui-même.
Privilégions notre propre tradition et focalisons notre regard sur le Livre de la Genèse, que nos traducteurs ont lu à l'aide de leurs lunettes d'exilés.
Les deux premiers chapitres rapportent l'état d'Adam en amont de cette situation d'exil, dans un espace-temps autre que celui de notre commune expérience actuelle ; ils faussent donc d'entrée de jeu le discours.
" Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ", disent-ils.
Il ne s'agit nullement du commencement historique.
Bereshit, ce mot qui, pour les Hébreux, contient toute la Torah, ce mot intraduisible peut être rendu au moins mal par " dans le principe ", en arche en grec, in principio en latin ; cette traduction est préférable, à la condition que nous comprenions que ce " principe " nous habite en chaque instant.
Cet " instant " - le kairos grec - se rapporte à l'espace de l'intériorité de l'Homme ; il est le seul moment du temps intérieur avec lequel puisse s'articuler le temps historique dans son présent - le chronos grec.
La langue grecque possède deux mots pour distinguer ces deux qualités du même temps :
l'instant de l'intériorité, lourd du " principe " divin fondateur de l'être, et l'instant du monde extérieur, dont la répétition banalisante structure le déroulement de l'exil, laissant l'Homme totalement inconscient, et de plus insatisfait !
Bereshit, ce " principe " en lequel tout est créé, est encore appelé par la Torah " l'Orient " de l'être, ou le " très antique ", mais un Orient qui appartient à la géographie de l'âme et un antique qui se trouve à ses origines ontologiques :
" Dans le principe Dieu créa... "
Ce temps passé du verbe créer convient tout aussi peu à l'oeuvre divine, qui se joue de toute éternité.
L'éternité n'a rien à voir avec la succession indéfinie de notre temps d'exil ; temps divin, l'éternité lui est totalement transcendante, mais lui devient immanente en chaque " instant " de l'intériorité, vécu en communion avec le " principe " divin de l'être.
Le Nom de " Elohim " est ici révélé pour désigner non pas la Personne divine, innommable, mais l'Innommable dans sa fonction créatrice.
Enfin, dans ces mots, " Dans le principe Dieu crée les cieux et la terre ", il s'agit de " cieux et terre " qui sont à l'intérieur de nous car, si le temps n'est pas celui de l'exil, l'espace n'appartient pas davantage au monde qui nous est extérieur.
" Cieux et terre " sont, en hébreu, shamaïm (shem, " le NOM " ; maïm, " les eaux "), et erets, le " sec ".
" Dans le principe Dieu crée l'humide et le sec ", pourrait-on traduire, en précisant que l'humide est lourd du NOM, c'est-à-dire du Verbe divin qui fonde toute chose.
En Adam, l'Homme, qui sera dit plus loin " image de Dieu ", repose le NOM, " image de Dieu ", repose le NOM, image de Dieu, dans sa fonction d'Incarnation, YHWH, " JE SUIS ".
Chaque être humain est un germe de " JE SUIS ", un " JE SUIS en devenir d'être.. ", car tel est le NOM révélé à Moïse dans son expérience du buisson ardent (Exode 3,14).
" Je suis qui je suis " est une traduction faussée de ce verset, car le verbe être est employé ici, en hébreu, à la forme inaccomplie.
Ce NOM secret de chacun est au coeur des eaux comme un enfant dans le sein d'une mère.
Les eaux ne peuvent être saisies, elles symbolisent l'inconnu que les Hébreux appellent " l'inaccompli ", car elles recèlent un potentiel d'énergies infini destiné à être réalisé pour construire le NOM.
L'inaccompli est aujourd'hui comme l'inconscient ; par rapport à lui, la terre, le " sec ", serait le conscient.
La présence du shem (le NOM) dans les maïm (les eaux), sa puissance amoureuse et créatrice, est source d'une dynamique ontologique qui appelle les eaux à devenir du sec, l'inaccompli, de l'accompli, et l'inconscient, du conscient.
Cette dialectique fondamentale s'exprimera dans la suite du texte par :
" ténèbres-lumière ", ou encore " femelle-mâle ", dont nous allons découvrir le véritable sens.
Au Sixième Jour de la Genèse, Adam est en effet " créé Image de Dieu ", il sera " fait à sa Ressemblance ".
De l'Image à la Ressemblance s'inscrit la dynamique que je viens d'évoquer ; elle constitue la vie.
Les physiciens ne disent-ils pas que la vie est actualisation d'un potentiel d'énergies ?
L'énergie, disent-ils aussi, c'est de l'information.
Les informations qui habitent les shamaïm sont appelées à construire " l'Arbre de la Connaissance ", dont on ne peut dire qu'il est, dans son principe, celui " du bien et du mal ", mais plutôt celui " de l'accompli et du pas-encore-accompli ", ces deux pôles se rapportant au Germe divin que tout humain porte en gestation, à l'Orient de son être.
Dans la finalité de cet accomplissement, Adam est créé en même temps " mâle et femelle ".
Nos traducteurs n'ont vu en ces deux mots que l'homme et la femme dans leur nature animale, celle de l'exil.
Il est vrai qu'Adam est l'humanité toute entière, hommes et femmes, mais la dimension ontologique de cette double qualité est différente :
est " mâle " celui (ou celle) qui " se souvient " de sa " femelle ".
(Le mot hébreu zakhor recouvre le substantif " mâle " et le verbe " se souvenir ").
La femelle n'est autre que les shamaïm (les cieux), alors appelée adamah dans la fonction matricielle du shem (le NOM) qu'elle porte.
La adamah est mère (et mer) des profondeurs de tout être humain ; elle doit être cultivée - ce qui signifie qu'Adam doit faire oeuvre mâle en elle, en pénétrer chaque énergie, la nommer, la travailler, afin de construire l'Arbre de la Connaissance et de faire mûrir son fruit, le divin en l'Homme.
Adam a pour vocation de se mettre au monde ; dans ce sens, il a vocation de maternité.
L'Adam du Sixième Jour, encore confondu avec sa Adamah, baigne dans les eaux de l'inconscience ; les énergies de celles-ci, douées d'une vie autonome, jouent à la place de l'Homme et il ne le sait pas !
Ceci décrit la situation actuelle d'exil dans laquelle l'Homme est maintenu parce qu'il se détourne de lui-même et de Dieu.
L'Adam du Sixième Jour (et celui de l'exil) est incapable de travailler sa Adamah. " Il n'y a pas d'Homme pour cultiver la terre [Adamah] ", dit le texte du Septième Jour.
Nos traducteurs exilés ont déduit de ce verset de la Genèse l'inexistence de l'Homme, qui venait cependant d'être créé au Sixième Jour ; ils en ont conclu que ce deuxième chapitre de la Genèse constituait une autre Genèse, étrangère à la première ; et la critique historique d'aller bon train !
Or, ce deuxième chapitre de la Genèse décrit un jour où " Elohim se retire [shabbat] " pour que croisse YHWH, comme un père le fait devant un fils qui commence à affirmer son identité, car YHWH, JE SUIS, est l'identité réelle d'Adam, par laquelle il peut devenir conscient de lui-même.
En ce Septième Jour, un processus de différenciation s'accomplit entre Adam et sa Adamah ; l'Homme entre en résonance avec son noyau divin fondateur, il sort de son être collectif pour devenir sa personne et faire croître son arbre.
Elohim dit :
" l'Homme coupé de lui-même ne peut s'accomplir " (verset généralement traduit par :
" il n'est pas bon que l'homme soit seul ").
Elohim initie alors Adam à faire oeuvre mâle en lui-même, à nommer les animaux (énergies) de sa Adamah pour transmuter leur peau (ténèbres) en lumière (jeux de mots hébreux intraduisibles):
Elohim fait " communiquer " Adam avec lui-même dans des " face-à-face " incontournables pour son accomplissement.
Adam cherche le face-à-face total ; il est alors " endormi " d'un sommeil qui est en réalité un éveil, au coeur duquel Dieu lui montre la totalité de son autre côté.
Cet " autre côté " n'a jamais été une côte :
il est le côté " inaccompli ", donc encore voilé, de l'Arbre de la Connaissance qu'est Adam dans sa totalité ; il est " dressé " par Dieu, devant cet Adam, en " épouse ", Ishah, dont Adam est l'époux ; Ish.
Ishah est l'autre nom des shamaïm, les cieux, appelés Adamah en tant que mère des profondeurs et maintenant Ishah, " épouse " d'Adam.
Lorsque Adam découvre son épouse et l'enfant divin qu'elle porte, il vit une extase et s'écrie :
" Voici celle qui est os de mes os et chair de ma chair " ce qui en hébreu signifie : " Voici celle qui est la substance de ma substance [qui se tient cachée sous les apparences] et l'Image divine que je suis ".
Car la " chair ", basar, " scellée dans les profondeurs de cet autre côté " est l'Image divine fondatrice, constituée de bar, le " Fils " (le shem) et d'une présence secrète symbolisée par la lettre médiane de ce mot, le shin, première lettre du mot shem, le NOM, dont l'idéogramme primitif (flèche retenue au bout d'un arc tendu à l'extrême) exprime " l'esprit " qui est en l'Homme.
L'esprit est puissance de l'éros qui (départ de la flèche) rend capable l'accomplissement du Fils (le logos grec).
La puissance de l'éros est, dans le principe, celle du désir infini de l'Homme pour son Dieu, qui ne peut se traduire dans un premier temps que par ses épousailles avec Ishah ; elle est une pulsion de vie informationnelle car elle transforme les énergies potentielles de Adamah en informations - le conscient - ; elle fait croître la sève de l'Arbre de Connaissance dont Adam va devenir le fruit :
le Fils -JE SUIS - totalement accompli.
Ce Grand'Oeuvre est possible, puisque maintenant " Adam et son Ishah sont deux ; ils connaissent le chemin qu'ils ont à faire ; ils ne sont plus confondus " ; ce verset, à un premier niveau de lecture est traduit par :
" ils étaient tous les deux nus et ils n'en avaient pas honte ".
C'est à cette hauteur du mythe qu'intervient, au milieu de tous les animaux (les énergies) intérieurs d'Adam," le serpent, Le plus rusé de toutes les énergies ".
Ici, la racine du mot hébreu arom " rusé ", est aussi celle du mot qui vient de qualifier Adam et son Ishah et que l'on a traduit par " nu " au verset précédent.
Le serpent doué de savoir et de savoir-faire est une émanation du Satan, l'Adversaire ; il va tenter de déstabiliser Adam en s'adressant à son épouse Ishah.
Ishah prend le fruit de l'Arbre de la Connaissance que lui tend le serpent-Satan ; elle le donne à son époux qui le mange.
Adam entre alors dans l'illusion totale d'être devenu JE SUIS ; ce " je " illusoire est l'ego du monde de l'exil, qui se trouve alors en relation avec l'extérieur des choses et d'Adam lui-même, mais coupé de l'intérieur, coupé d'Ishah dont il croit qu'elle est devenue sa totale lumière.
Réduit à l'état animal du Sixième Jour, Adam n'est plus que l'homme devant la femme alors seulement appelée Eve.
Eve devient mère biologique dans le monde extérieur alors que c'était à lui Adam, de devenir mère ontologique, mère du Fils intérieur, JE SUIS.
Ce jardin d'Eden, jardin de " jouissance " est au-dedans de tout être humain, de tout Adam - Adam est l'homme et la femme - lorsqu'il assume ses normes ontologiques, c'est-à-dire lorsqu'il se retourne au-dedans de lui-même et qu'il entre en communication avec Ishah, cette " autre " qui est en lui, son épouse intérieure.
Ishah, dans son union avec Adam, constitue un aspect du jardin d'Eden.
Lorsqu'il n'est pas tourné vers le dedans de lui-même et dans l'union avec Ishah, l'Homme est en exil ; dans cette situation dite " de chute ", d'exil, Ishah non épousée peut déterminer notre enfer ; elle est refoulée dans les profondeurs inconscientes et devient alors l'objet de la légende de Lilith, dite " la première femme d'Adam ".
Mais que signifie " première " lorsque la scène se joue en amont de l'exil, c'est-à-dire hors du champ de l'espace-temps historique ?
Dans cette situation d'exil, Ishah l'oubliée reste présente au-dedans de chaque être humain, jouant tantôt les inspiratrices, tantôt les démones.
Mais sur la scène historique de l'exil, Eve apparaît :
elle est la femme devant l'homme, qui prend le nom d'Adam ; Eve met au monde l'enfant dans le contexte animal qui nous est commun, mais qui ne constitue pas la vocation ontologique première du véritable Adam.
Toutes les traditions rendent compte du drame de cet exil :
Prométhée, chez les Grecs, dérobant le feu du ciel avant d'y être introduit ; son épouse, Pandore (dont le nom signifie " tous les dons ") ouvrant la boîte interdite et répandant sur le Terre des dons qu'elle ne sait gérer ; les hommes de la Tour de Babel tournant le dos à leur " Orient " et faisant une percée dans la plaine de Shinéar (celle " où l'on crie " et " où l'on titube "), tous sont comme Adam, prenant le fruit de l'Arbre de la Connaissance, que lui tend Ishah, au lieu d'attendre de le devenir lui-même.
Privilégions notre propre tradition et focalisons notre regard sur le Livre de la Genèse, que nos traducteurs ont lu à l'aide de leurs lunettes d'exilés.
Les deux premiers chapitres rapportent l'état d'Adam en amont de cette situation d'exil, dans un espace-temps autre que celui de notre commune expérience actuelle ; ils faussent donc d'entrée de jeu le discours.
" Au commencement Dieu créa les cieux et la terre ", disent-ils.
Il ne s'agit nullement du commencement historique.
Bereshit, ce mot qui, pour les Hébreux, contient toute la Torah, ce mot intraduisible peut être rendu au moins mal par " dans le principe ", en arche en grec, in principio en latin ; cette traduction est préférable, à la condition que nous comprenions que ce " principe " nous habite en chaque instant.
Cet " instant " - le kairos grec - se rapporte à l'espace de l'intériorité de l'Homme ; il est le seul moment du temps intérieur avec lequel puisse s'articuler le temps historique dans son présent - le chronos grec.
La langue grecque possède deux mots pour distinguer ces deux qualités du même temps :
l'instant de l'intériorité, lourd du " principe " divin fondateur de l'être, et l'instant du monde extérieur, dont la répétition banalisante structure le déroulement de l'exil, laissant l'Homme totalement inconscient, et de plus insatisfait !
Bereshit, ce " principe " en lequel tout est créé, est encore appelé par la Torah " l'Orient " de l'être, ou le " très antique ", mais un Orient qui appartient à la géographie de l'âme et un antique qui se trouve à ses origines ontologiques :
" Dans le principe Dieu créa... "
Ce temps passé du verbe créer convient tout aussi peu à l'oeuvre divine, qui se joue de toute éternité.
L'éternité n'a rien à voir avec la succession indéfinie de notre temps d'exil ; temps divin, l'éternité lui est totalement transcendante, mais lui devient immanente en chaque " instant " de l'intériorité, vécu en communion avec le " principe " divin de l'être.
Le Nom de " Elohim " est ici révélé pour désigner non pas la Personne divine, innommable, mais l'Innommable dans sa fonction créatrice.
Enfin, dans ces mots, " Dans le principe Dieu crée les cieux et la terre ", il s'agit de " cieux et terre " qui sont à l'intérieur de nous car, si le temps n'est pas celui de l'exil, l'espace n'appartient pas davantage au monde qui nous est extérieur.
" Cieux et terre " sont, en hébreu, shamaïm (shem, " le NOM " ; maïm, " les eaux "), et erets, le " sec ".
" Dans le principe Dieu crée l'humide et le sec ", pourrait-on traduire, en précisant que l'humide est lourd du NOM, c'est-à-dire du Verbe divin qui fonde toute chose.
En Adam, l'Homme, qui sera dit plus loin " image de Dieu ", repose le NOM, " image de Dieu ", repose le NOM, image de Dieu, dans sa fonction d'Incarnation, YHWH, " JE SUIS ".
Chaque être humain est un germe de " JE SUIS ", un " JE SUIS en devenir d'être.. ", car tel est le NOM révélé à Moïse dans son expérience du buisson ardent (Exode 3,14).
" Je suis qui je suis " est une traduction faussée de ce verset, car le verbe être est employé ici, en hébreu, à la forme inaccomplie.
Ce NOM secret de chacun est au coeur des eaux comme un enfant dans le sein d'une mère.
Les eaux ne peuvent être saisies, elles symbolisent l'inconnu que les Hébreux appellent " l'inaccompli ", car elles recèlent un potentiel d'énergies infini destiné à être réalisé pour construire le NOM.
L'inaccompli est aujourd'hui comme l'inconscient ; par rapport à lui, la terre, le " sec ", serait le conscient.
La présence du shem (le NOM) dans les maïm (les eaux), sa puissance amoureuse et créatrice, est source d'une dynamique ontologique qui appelle les eaux à devenir du sec, l'inaccompli, de l'accompli, et l'inconscient, du conscient.
Cette dialectique fondamentale s'exprimera dans la suite du texte par :
" ténèbres-lumière ", ou encore " femelle-mâle ", dont nous allons découvrir le véritable sens.
Au Sixième Jour de la Genèse, Adam est en effet " créé Image de Dieu ", il sera " fait à sa Ressemblance ".
De l'Image à la Ressemblance s'inscrit la dynamique que je viens d'évoquer ; elle constitue la vie.
Les physiciens ne disent-ils pas que la vie est actualisation d'un potentiel d'énergies ?
L'énergie, disent-ils aussi, c'est de l'information.
Les informations qui habitent les shamaïm sont appelées à construire " l'Arbre de la Connaissance ", dont on ne peut dire qu'il est, dans son principe, celui " du bien et du mal ", mais plutôt celui " de l'accompli et du pas-encore-accompli ", ces deux pôles se rapportant au Germe divin que tout humain porte en gestation, à l'Orient de son être.
Dans la finalité de cet accomplissement, Adam est créé en même temps " mâle et femelle ".
Nos traducteurs n'ont vu en ces deux mots que l'homme et la femme dans leur nature animale, celle de l'exil.
Il est vrai qu'Adam est l'humanité toute entière, hommes et femmes, mais la dimension ontologique de cette double qualité est différente :
est " mâle " celui (ou celle) qui " se souvient " de sa " femelle ".
(Le mot hébreu zakhor recouvre le substantif " mâle " et le verbe " se souvenir ").
La femelle n'est autre que les shamaïm (les cieux), alors appelée adamah dans la fonction matricielle du shem (le NOM) qu'elle porte.
La adamah est mère (et mer) des profondeurs de tout être humain ; elle doit être cultivée - ce qui signifie qu'Adam doit faire oeuvre mâle en elle, en pénétrer chaque énergie, la nommer, la travailler, afin de construire l'Arbre de la Connaissance et de faire mûrir son fruit, le divin en l'Homme.
Adam a pour vocation de se mettre au monde ; dans ce sens, il a vocation de maternité.
L'Adam du Sixième Jour, encore confondu avec sa Adamah, baigne dans les eaux de l'inconscience ; les énergies de celles-ci, douées d'une vie autonome, jouent à la place de l'Homme et il ne le sait pas !
Ceci décrit la situation actuelle d'exil dans laquelle l'Homme est maintenu parce qu'il se détourne de lui-même et de Dieu.
L'Adam du Sixième Jour (et celui de l'exil) est incapable de travailler sa Adamah. " Il n'y a pas d'Homme pour cultiver la terre [Adamah] ", dit le texte du Septième Jour.
Nos traducteurs exilés ont déduit de ce verset de la Genèse l'inexistence de l'Homme, qui venait cependant d'être créé au Sixième Jour ; ils en ont conclu que ce deuxième chapitre de la Genèse constituait une autre Genèse, étrangère à la première ; et la critique historique d'aller bon train !
Or, ce deuxième chapitre de la Genèse décrit un jour où " Elohim se retire [shabbat] " pour que croisse YHWH, comme un père le fait devant un fils qui commence à affirmer son identité, car YHWH, JE SUIS, est l'identité réelle d'Adam, par laquelle il peut devenir conscient de lui-même.
En ce Septième Jour, un processus de différenciation s'accomplit entre Adam et sa Adamah ; l'Homme entre en résonance avec son noyau divin fondateur, il sort de son être collectif pour devenir sa personne et faire croître son arbre.
Elohim dit :
" l'Homme coupé de lui-même ne peut s'accomplir " (verset généralement traduit par :
" il n'est pas bon que l'homme soit seul ").
Elohim initie alors Adam à faire oeuvre mâle en lui-même, à nommer les animaux (énergies) de sa Adamah pour transmuter leur peau (ténèbres) en lumière (jeux de mots hébreux intraduisibles):
Elohim fait " communiquer " Adam avec lui-même dans des " face-à-face " incontournables pour son accomplissement.
Adam cherche le face-à-face total ; il est alors " endormi " d'un sommeil qui est en réalité un éveil, au coeur duquel Dieu lui montre la totalité de son autre côté.
Cet " autre côté " n'a jamais été une côte :
il est le côté " inaccompli ", donc encore voilé, de l'Arbre de la Connaissance qu'est Adam dans sa totalité ; il est " dressé " par Dieu, devant cet Adam, en " épouse ", Ishah, dont Adam est l'époux ; Ish.
Ishah est l'autre nom des shamaïm, les cieux, appelés Adamah en tant que mère des profondeurs et maintenant Ishah, " épouse " d'Adam.
Lorsque Adam découvre son épouse et l'enfant divin qu'elle porte, il vit une extase et s'écrie :
" Voici celle qui est os de mes os et chair de ma chair " ce qui en hébreu signifie : " Voici celle qui est la substance de ma substance [qui se tient cachée sous les apparences] et l'Image divine que je suis ".
Car la " chair ", basar, " scellée dans les profondeurs de cet autre côté " est l'Image divine fondatrice, constituée de bar, le " Fils " (le shem) et d'une présence secrète symbolisée par la lettre médiane de ce mot, le shin, première lettre du mot shem, le NOM, dont l'idéogramme primitif (flèche retenue au bout d'un arc tendu à l'extrême) exprime " l'esprit " qui est en l'Homme.
L'esprit est puissance de l'éros qui (départ de la flèche) rend capable l'accomplissement du Fils (le logos grec).
La puissance de l'éros est, dans le principe, celle du désir infini de l'Homme pour son Dieu, qui ne peut se traduire dans un premier temps que par ses épousailles avec Ishah ; elle est une pulsion de vie informationnelle car elle transforme les énergies potentielles de Adamah en informations - le conscient - ; elle fait croître la sève de l'Arbre de Connaissance dont Adam va devenir le fruit :
le Fils -JE SUIS - totalement accompli.
Ce Grand'Oeuvre est possible, puisque maintenant " Adam et son Ishah sont deux ; ils connaissent le chemin qu'ils ont à faire ; ils ne sont plus confondus " ; ce verset, à un premier niveau de lecture est traduit par :
" ils étaient tous les deux nus et ils n'en avaient pas honte ".
C'est à cette hauteur du mythe qu'intervient, au milieu de tous les animaux (les énergies) intérieurs d'Adam," le serpent, Le plus rusé de toutes les énergies ".
Ici, la racine du mot hébreu arom " rusé ", est aussi celle du mot qui vient de qualifier Adam et son Ishah et que l'on a traduit par " nu " au verset précédent.
Le serpent doué de savoir et de savoir-faire est une émanation du Satan, l'Adversaire ; il va tenter de déstabiliser Adam en s'adressant à son épouse Ishah.
Ishah prend le fruit de l'Arbre de la Connaissance que lui tend le serpent-Satan ; elle le donne à son époux qui le mange.
Adam entre alors dans l'illusion totale d'être devenu JE SUIS ; ce " je " illusoire est l'ego du monde de l'exil, qui se trouve alors en relation avec l'extérieur des choses et d'Adam lui-même, mais coupé de l'intérieur, coupé d'Ishah dont il croit qu'elle est devenue sa totale lumière.
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